L’histoire du Cedapa

Depuis 30 ans, le Cedapa est une association d’éleveurs avec une histoire riche d’échanges, de combats politiques, d’avancées techniques.

Voici l’histoire en image et commentée.

1982 : PRODUIRE AUTANT EN DEPENSANT MOINS

Les  fondateurs : Louis Etesse, Jean Buchon, Roger Dudal et André Pochon. Manquent sur la photo : André Etesse, Michel Le Goff et Henri Renault

Les fondateurs : Louis Etesse, Jean Buchon, Roger Dudal et André Pochon. Manquent sur la photo : André Etesse, Michel Le Goff et Henri Renault

Sept agriculteurs font le pari de gagner plus en diminuant leurs charges et créent le CEDAPA.

Leurs idées :

– nourrir les vaches le plus longtemps possible à l’herbe ;
– préserver le lien au sol, grâce à un équilibre entre culture et élevage ;
– loger les animaux sur paille plutôt que sur lisier ;
– privilégier les investissements productifs – la fertilité du sol, les semences, les animaux – plutôt que les investissements dans le matériel, les engrais ou les bâtiments

 

A partir de 1983 : LE TEMPS DES ETUDES, PUIS DES FORMATIONS

Colloque du Réseau agriculture durable en 1998 à Rennes, sur  "Eau et agriculture durable", en présence du Ministre de l'Agriculture.

Colloque du Réseau agriculture durable en 1998 à Rennes, sur « Eau et agriculture durable », en présence du Ministre de l’Agriculture.

Le CEDAPA applique les principes de l’agriculture durable à des projets d’installation « S’installer avec 20 vaches laitières », « S’installer en vaches allaitantes, c’est possible », « Vivre du mouton », « S’installer et vivre avec 24 truies naisseur engraisseur ». Des études (disponibles au téléchargement) qui trouvent une application concrète sur des fermes du département.

Le CEDAPA engage des formations auprès des agriculteurs sur l’exploitation des prairies temporaires à base de ray-grass anglais / trèfle blanc, animées par André Pochon, agriculteur à Saint-Bihy, et porte-voix du CEDAPA. En parallèle, d’autres groupes d’agriculteurs, similaires au Cedapa, naissent dans d’autres département. Ils seront très vite réunis au sein du Réseau Agriculture Durable, qui donnera une dimension interrégionale, puis nationale au mouvement.

1993 : LE CAHIER DES CHARGES DU CEDAPA

L'INRA a validé le compromis économique, social et environnemental des fermes herbagères économes et autonomes du CEDAPA, après un suivi de 27 fermes pendant 5 ans. Ci dessus, le olloque de restitution de l'étude "Système Terre et Eau" sur une ferme en 2000.

L’INRA a validé le compromis économique, social et environnemental des fermes herbagères économes et autonomes du CEDAPA, après un suivi de 27 fermes pendant 5 ans. Ci dessus, le colloque de restitution de l’étude « Système Terre et Eau » sur une ferme en 2000.

Les agriculteurs du CEDAPA écrivent un cahier des charges à partir de leurs pratiques.

Ils réussissent à la faire reconnaître comme mesure agro-environnementale par l’Europe. L’adhésion à ce cahier des charges va permettre aux agriculteurs de bénéficier d’aides. Ce cahier des charges écrit par des paysans va traverser différents dispositifs d’aides environnementales :  de la RIN (réduction d’intrants), aux contrats territoriaux d’exploitation (CTE), pour arriver enfin à la SFEI (système fourrager économe en intrants)

 

1995 ET 2006 : LES LUTTES DES PAYSANS CONTRE L’INJUSTICE ET POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

Les agriculteurs obtiendront au moins partiellement gain de cause, grâce aussi à des actions juridiques et surtout au soutien de nombreux citoyens, d'associations environnementales et d'élus qui vont parfois se joindre au jeûne.

Les agriculteurs obtiendront partiellement gain de cause en 2007 sur le rééquilibrage des aides européennes en leur faveur, grâce aussi à des actions juridiques et surtout au soutien de nombreux citoyens, d’associations environnementales et d’élus.

En 1995, sept agriculteurs de Trémargat font une grève de la faim, pour obtenir que tous les agriculteurs herbagers puissent avoir accès aux aides environnementales. Progressivement, l’aide s’étendra sur toute la Bretagne.

De septembre 2006 à avril 2007, les paysans du CEDAPA, du GAB (agriculteurs biologiques) et de la Confédération paysanne vont jeûner chaque week-end à Saint-Brieuc. Leur revendication : que les aides européennes soient mieux réparties et surtout ne pénalisent pas les agriculteurs engagés de longue date en faveur de l’environnement.

 

 

A PARTIR DE 2004, PUIS DE 2010 : VALORISER LE LAIT HERBAGER

Après une étude de faisabilité menée par le CEDAPA, huit agriculteurs se lancent dans la création la laiterie paysanne, qui va commercialiser pendant deux ans des yaourts et fromages blancs sous la marque « Terre et Ciel », marque de l’agriculture durable qui appartient au Cedapa. L’aventure se terminera en 2006, pour des problèmes de fabrication. En savoir + Il était une fois la laiterie paysanne

En 2010, un autre groupe d’agriculteurs reprend le travail avec cette fois l’idée de rechercher des partenariats pour impulser une filière de produits laitiers herbagers non OGM.

DEPUIS 2008, CONTINUER A ACCOMPAGNER LES AGRICULTEURS VERS PLUS D’HERBE ET TRAVAILLER PLUS GENERALEMENT SUR L’AUTONOMIE

Le CEDAPA développe un appui individuel pour les agriculteurs à la conduite d’un système herbager, en complément du travail en groupe des agriculteurs. Les groupes d’agriculteurs abordent aussi des thèmes de travail autour de l’autonomie totale en protéines, des huiles essentielles…

Avec la collectif paysans 22, le CEDAPA s’engage résolument pour faciliter la transmission et l’installation en agriculture durable.

Enfin le CEDAPA participe à proposer des alternatives dans le cadre des plans de lutte contre les algues vertes ou à valoriser l’expérience et les résultats des agriculteurs herbagers.

Télécharger l’histoire complète du CEDAPA en textes et en images

: Louis Etesse, Jean Buchon, Roger Dudal et André Pochon. Manquent sur la photo : André Etesse, Michel Le Goff et Henri Renault