LE TRAVAIL : que nous en ayons un peu, beaucoup, passionnément…, nous le vivons tous différemment. Et s’il est parfois synonyme de santé, il peut aussi nous broyer ! Gagner son pain en travaillant, c’est très valorisant… tant qu’on ne perd pas sa vie à la gagner. Chacun, au fil de sa carrière, lui donne une place variable selon sa philosophie, ses besoins, sa famille ou sa passion. La notion peut être floue ou stricte. Une tâche peut se considérer comme étant agréable à exécuter ou non. Alors est-ce que je la considère comme une contrainte, un plaisir, une obligation ou une détente ? On peut apprendre en regardant l’autre travailler mais est-ce du travail ? Ce qui est « merveilleux » dans le métier de paysan, c’est de pouvoir choisir son temps de travail et sa répartition dans une journée, une semaine, un mois ou une année. Pouvoir changer, s’adapter ou évoluer selon l’idée que l’on se fait de son travail. Trouver les leviers d’actions pour atteindre ses objectifs. Voilà ce qui ressort des témoignages qui suivent : là le travail n’est pas subi, et c’est sans doute pour cela qu’une forme de bonheur peut transparaître. Ils n’ont pas « la tête dans le guidon » et leurs freins semblent bien réglés. Ils peuvent continuer à pédaler et « pas dans la semoule »! Ils avancent. Ils travaillent ?

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Echo n°124 mai-juin 2016